Décerné depuis 1901, le prix Nobel est aussi prestigieux que mal connu. Pour obtenir le fameux diplôme, sa médaille en or et le chèque qui les accompagne, véritable consécration, nombre de personnalités manoeuvrent en coulisses. Pourquoi ce prix parmi tant d’autres, instauré dans son testament par l’inventeur de la dynamite, a-t-il acquis une telle renommée ? Qui siège dans les différents jurys et comment les décisions sont-elles prises ? Amitiés ou inimitiés, accointances idéologiques, modes intellectuelles, rivalités entre nations, etc. : les raisons d’un couronnement sont multiples. Elles expliquent, à l’inverse, pourquoi des personnalités qui auraient sans doute mérité un Nobel ne l’ont pas eu. Pourquoi Gandhi est-il resté oublié alors que Barack Obama était primé l’année même de son entrée en fonction par un comité de cinq Norvégiens aux choix régulièrement critiqués.
Antoine Jacob décortique les mécanismes, dresse le portrait de personnages clés de la galaxie Nobel contemporaine et décrypte son évolution vers une sphère plus commerciale. Une passionnante enquête historique.
La planète mode tourne-t-elle bien rond ? La fast-fashion investit des temples de 7 000 m2, le luxe ne peut plus se passer de it-bags et d’égéries. Dans un même temps, Christian Lacroix a perdu son nom (revenez !), Zahia est promue styliste haute couture, Karl Lagerfeld et Anna Wintour sont toujours là (mais enfin jusqu’à quand ?).
Sylvie Barbier livre une version drôle et rafraîchissante de cet univers fascinant mais plein de contradictions. Avec un ton affûté comme des stilettos, elle décrit des couturiers de génie et des vêtements cultes, traduit aussi les mots « flagship » et « flare » inventés pour donner l’illusion de nouveauté. Vous aimerez toujours la mode, mais la regarderez d’un autre oeil.
Multiple, difficile à appréhender, impossible à synthétiser, qu’est-ce que la Chine aujourd’hui ?
Pour s’en faire une idée, il faut aller voir ce qui est dissimulé derrière le portrait géant de Mao place Tian'anmen, écouter ce que disent les cybercitoyens chinois qui jouent à cache-cache avec la censure, visite r les coulisses de ce qui n’est peut-être déjà plus « l’atelier du monde », comprendre comment vivent les Chinois d’aujourd’hui, ce qu’ils aiment ou détestent, de quoi ils rient.
Sans détour et sans fausse pudeur, ce dictionnaire aborde tous ces sujets, et bien d’autres. La multiplicité des entrées, leur contenu souvent drôle, toujours sérieux, en fait une des meilleures introductions possibles à la Chine contemporaine.
Sait-on encore manger en France ? Au pays de la gastronomie, les connaisseurs sont plus rares qu’on ne le croit. Notre société est confrontée à un triple fléau : le lobby agroalimentaire, qui industrialise nos campagnes pour produire de la malbouffe, la publicité, qui en fait la propagande, et la grande distribution, qui remplit nos chariots de marques « vues à la télé ». Si on ajoute la dérive intello-élitiste d’une certaine restauration, un modernisme obligatoire dicté par les modes et les médias, les dégats causés par les dogmes écolos ou diététiques, c’est le patrimoine alimentaire français qui se trouve menacé. Il était donc temps de remettre les points sur les i de la gastronomie et de rompre avec le culinairement correct.
«RATP ou rentre avec tes pieds », « Pour la réconciliation des œufs brouillés», «Non à la tectonic, oui au Gin tonic !»… Tels sont quelques-uns des dizaines de milliers de «groupes» apparus, ces derniers mois, sur Facebook. Chaque membre de ce réseau (ils sont plus d’un million en France) peut créer ces entités curieuses et inviter les autres à le rejoindre.
Qu’ils rêvent que Claude François reçoive le prix Nobel de physique pour ses travaux sur l’électricité ou que Djibril Cissé se recasse les deux jambes, qu’ils militent pour l’obtention de la 52e semaine de congés payés ou qu’ils espèrent qu’un mariage Georges Clooney – Ségolène Royal sauve le parti socialiste, les internautes ne cessent de créer des groupes, hilarants et farfelus. Et ils transforment Facebook en un formidable oasis iconoclaste et politiquement incorrect… Fasciné par ce phénomène, Pierre de Taillac propose ici une sélection des groupes les plus délirants du site.
Des pavés, des barricades et de l'imagination : un siècle de slogans
Premier recueil de slogans de manifestations, Brèves de manifs révèle l’humour féroce et l’immense créativité dont sont capables les Français dès qu’il s’agit de dézinguer leur patron ou leur gouvernement. Cri du peuple, voix des sans voix, ces aphorismes sont, par nature, éphémères et demeurent donc largement méconnus. Après avoir consulté des dizaines de milliers de photos et de films d’archives, Pierre de Taillac offre ici une étonnante sélection des slogans les plus marquants, les plus drôles ou les plus méchants qui ont rythmé, depuis un siècle, les colères de la rue.
La brève de sexe édicte avec humour et dérision, parfois avec méchanceté, ses vérités qui ne sont pas bonnes à dire et encore moins à entendre. Ainsi, le cocu, la chaudasse, l’impuissant, la frigide ou le coincé en prennent pour leur grade. Dans la brève, tout peut être dit car le rire, but essentiel de la brève, abolit tout politiquement correct ; une soupape indispensable dans une société qui s’est impitoyablement durcie
« Casse-toi pov’con ! », « Je serai un président zen », « J’irai chercher la croissance avec les dents » …
A partir des petites phrases de Nicolas Sarkozy, Blancafort nous révèle, par la caracture, l’ego XXL du président de la République. On rit en feuilletant ces dessins, mais on rit souvent jaune, noir ou amer.
Les joueurs de foot ne se content pas de jongler avec le ballon, ils jonglent aussi avec les mots, malaxent la syntaxe, pétrissent la langue, jouent avec les phrases, maltraitent la grammaire. Du vestiaire au plateau de télévision, du comptoir de bistrot au canapé du salon, les stars du ballon rond, les entraîneurs, les commentateurs et les spécialistes autoproclamés du football multiplient les aphorismes et les mots d’esprit. Passionné par ce sport, Renaud Dély propose ici une anthologie réjouissante de ces brèves étonnantes, drolatiques ou absurdes.
Faire mentir les hommes qui croient que les femmes n’ont pas d’esprit ; tel est l’objectif d’Isabelle Alexis avec ce Brèves de filles. Spécialiste de la comédie de mœurs pétillante, l’auteur de Tu vas rire mais je te quitte a réalisé une anthologie impertinente des expressions cultes, des mots d’esprit inattendus, et des réparties les plus cruelles de la gent féminine.
« Si vous voulez remplacer l’admiration de beaucoup d’hommes par les critiques d’un seul, allez-y mariez-vous. » Katharine Hepburn. / « Le point commun entre tous les hommes que j’ai aimés ? Moi. » Jeanne Moreau / « Le jour où j’ai réussi à monter toute seule ma bibliothèque IKEA, je me suis demandé pourquoi Dieu avait créé les deux sexes. » Extrait du film Tout pour Plaire de Cécile Telerman. / « La ligne courbe est la ligne la plus jolie d’un point à un autre ». Mae West