Essai

Démocratie ! Hic et nunc

Jean-François Bouthors et Jean-Luc Nancy
Date de parution: 
03 octobre 2019
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
216 pages
ISBN: 
979-10-252-0463-4
Prix TTC: 
19,90 €

La démocratie aurait-elle trahi toutes ses promesses ? Trente ans après la chute du Mur de Berlin, les peuples doutent et beaucoup sont habités par le ressentiment. Certains en appellent à une démocratie « directe », d’autres consentent à l’instauration de « démocraties illibérales ». Mais de quoi parle-t-on ?

La naissance de la démocratie à Athènes, l’avènement de la République à Rome, et sa lente réémergence à partir des communes médiévales jusqu’aux révolutions anglaise, américaine et française, sont l’effet d’un long basculement de civilisation alors à peine soupçonné, lié, pour partie, aux évolutions de la technique, et dont les conséquences ne sont pas épuisées.

Si la démocratie est la manière dont des hommes libres et égaux choisissent de ne pas subir leur destin en délibérant entre eux, qu’en est-il donc de la liberté, de l’égalité et du peuple qu’ils forment ? Ces questions sont au cœur de la crise des démocraties contemporaines.

Renouer avec la démocratie au moment où les crises politiques, sociales, écologiques, culturelles, et l’empire de la technique et du calcul minent les démocraties contemporaines, appelle à une révolution d’un genre inédit. Sans doute fallait-il l’ébranlement de toutes les certitudes héritées de la modernité pour pouvoir commencer à le penser.

 

Jean-François Bouthors et Jean-Luc Nancy ont mis en commun leurs approches philosophiques, anthropologiques, historiques et géopolitiques pour dégager ensemble les soubassements de la crise démocratique.

Cannibales en costume

Enquête sur les travailleurs du XXIe siècle
David Courpasson
Date de parution: 
19 septembre 2019
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
248
ISBN: 
979-10-252-0460-3
Prix TTC: 
20 €

Un cannibale peut-il porter un costume ? Cette question, d’apparence saugrenue, permet pourtant d’expliquer le carnage social à l’oeuvre depuis des décennies dans les bureaux et ateliers que nous fréquentons quotidiennement : plus encore que l’usine sale et bruyante d’hier, la start-up bouillonnante et l’entreprise d’aujourd’hui forment un univers où tout le monde mange tout le monde, où les salariés se dévorent entre eux et se dévorent eux-mêmes. Au point que des gens ordinaires basculent dans l’indicible, en acceptant, voire en provoquant le sacrifice de leurs collègues, pour rester eux-mêmes dans la course. Beaucoup s’effondrent ; d’autres bricolent, s’arrangeant pour retisser quelques liens de solidarité… Comment repenser une frontière entre une barbarie, un cannibalisme qui semblent inéluctables et une cohabitation néanmoins nécessaire, plus pacifique et généreuse, entre les hommes ? Résultat de près de trente années d’enquête dans de multiples lieux de travail, ce livre raconte autant de trajectoires de travailleurs déchirés par d’insondables dilemmes : soutenir le copain en galère ? L’éliminer pour le remplacer ? Refuser de faire un sale boulot ? Ou se taire, trouver les raisons de son indifférence et continuer sa route, un peu plus seul sans doute, mais toujours vivant ? Il en résulte un ouvrage poignant, qui interroge sous un nouveau jour notre rapport au travail, et aux autres.

David Courpasson est sociologue, professeur à emlyon Business School et à l’université de Cardiff. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés au monde du travail et de nombreux articles.

Casse-tête à la chinoise : mari ou carrière ?

Le dilemme des femmes de l'Empire du Milieu
Roseann Lake
Date de parution: 
22 août 2019
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
320
ISBN: 
979-10-252-0440-5
Prix TTC: 
22 €

Zhang Mei, Ivy, Christy et June, comme beaucoup de jeunes Chinoises issues de la génération de l’enfant unique, ont été poussées à mener de brillantes études – un privilège auparavant réservé aux garçons. Aujourd’hui trentenaires et diplômées des plus grandes universités chinoises ou américaines, elles sont journalistes, cheffes d’entreprises ou professeures. Elles vivent seules, ne sont pas mariées, et n’ont pas d’enfants. Une situation jugée dramatique par leurs parents, et surtout par leurs mères, qui craignent de les voir basculer dans la sombre catégorie des sheng nü, des femmes « périmées »… Rencontres forcées, entremetteuses envahissantes, calculs karmiques : ces femmes, tiraillées entre leur désir de carrière et l’obligation de trouver un partenaire, subissent une pression familiale et sociale très forte. Mais cette nouvelle génération, qui bouscule le modèle conjugal traditionnel, n’est pourtant pas prête à se laisser faire et pourrait bien inaugurer le début d’une nouvelle ère. À travers une enquête nourrie de nombreux témoignages, Roseann Lake livre une analyse fine et incarnée des bouleversements à l’oeuvre dans la Chine contemporaine. Et montre aussi, plus largement, à quel point les femmes sont en train de redessiner l’avenir du monde, sur tous les continents.

Roseann Lake est une journaliste américaine. Elle parle couramment chinois, français et espagnol. Actuellement correspondante pour The Economist à Cuba, elle a auparavant travaillé pendant cinq années en Chine, à Pékin, comme reporter pour la télévision et pour différents médias, notamment Foreign Policy, Time, Atlantic, Salon et Vice.

Traduit depuis l’anglais (États-Unis) par Mirabelle Ordinaire.

Le Nageur et ses démons

Gilles Bornais
Date de parution: 
06 juin 2019
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
240
ISBN: 
979-10-252-0452-8
Prix TTC: 
19 €

Pourquoi nage-t-on ? Que se passe-t-il dans la tête et le corps du nageur ? Et comment évoluer à tout âge dans la quête de la performance ou de la seule détente ? Convoquant sa propre expérience, l’histoire, la littérature, la philosophie ou la physiologie, et s’appuyant sur le destin de figures de légende, de Johnny Weissmuller à Laure Manaudou, Gilles Bornais se fait le héraut de tous les nageurs et de toutes les pratiques dont il raconte, dans cet essai passionné, percutant et poétique, les arcanes, les mythes, les désillusions, et les beautés.

Ancien nageur de niveau national, entraîneur et dirigeant de club, Gilles Bornais est aujourd’hui journaliste et écrivain. Il a publié 12 romans, dont Le Diable de Glasgow (Atout Éditions, 2001, prix Griffe noire du meilleur roman policier français), ainsi qu’une fiction dédiée à la natation : Huit minutes de ma vie (Lattès, 2012). À soixante ans, il nage toujours assidûment dans les bassins de Paris.

Face aux migrants : le silence et le regard

Pour une Europe de la compassion
Vincenzo Sorrentino
Date de parution: 
02 mai 2019
Collection: 
Essais
Format: 
13 x 20 cm
Pages: 
152
ISBN: 
979-10-252-0458-0
Prix TTC: 
14,50 €

À quel avenir peut prétendre une civilisation incapable d’accueillir la détresse d’autrui ? C’est la question que nous pose le philosophe italien Vincenzo Sorrentino, alors que des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes frappent chaque année aux portes de l’Europe, après avoir fui des situations dramatiques – guerres, pauvreté, dictatures. Or, aujourd’hui, chez beaucoup d’entre nous, cynisme, silence et indifférence s’imposent comme les seules réponses valables, l’emportant sur l’accueil et la compassion. Il faut pourtant le dire : en refusant d’écouter la victime qui demande de l’aide, on se fait complice de son bourreau. Tel est ce qu’affirme ce manifeste bouleversant, en interrogeant avant tout notre disposition intérieure vis-à-vis de ces « autres » en détresse qui se heurtent à notre insensibilité. Un texte d’une grande force qui, s’il ne nie pas la difficulté concrète du problème des migrants, nous rappelle que le respect de la dignité humaine est un impératif catégorique.

Docteur en philosophie, Vincenzo Sorrentino est professeur de philosophie politique à l’université de Pérouse. Ses recherches portent notamment sur le secret et le mensonge politique, le fonctionnement des sphères publiques, la pensée de Hannah Arendt et de Michel Foucault, et sur la philosophie de l’existence. Il est notamment l’auteur de l’Éloge de l’abandon ou le sens de la vie, récemment traduit en français (Le Pommier, 2016).

Traduit depuis l’italien par Gérard Besnier.

J'ai mal au travail

Parcours en quête de sens
Catherine Mieg
Date de parution: 
02 mai 2019
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
320
ISBN: 
979-10-252-0448-1
Prix TTC: 
22 €

On peut être malade d’inquiétude, de jalousie, d’amour ; on peut aussi tomber malade du travail. Quand les conditions de réalisation d’un travail de qualité ne sont plus là, quand la reconnaissance et la coopération ne sont plus au rendez-vous, le corps lâche. Pour dépasser cette souffrance, il faut comprendre ce qui s’est joué dans la rencontre entre le travailleur et sa situation professionnelle. Or, trop souvent, les soignants sont démunis face aux burn out, car les prises en charge n’accordent pas au travail une place centrale. C’est pourtant en portant attention à l’activité professionnelle, et au rapport singulier que le travailleur entretient quotidiennement et concrètement avec elle, que se dégagent les ressources pour sortir de l’impasse. Dans cet essai novateur, Catherine Mieg, psychanalyste, apporte un éclairage inédit sur la particularité de cette clinique du travail : à travers six récits de prises en charge, elle raconte l’impact des activités professionnelles sur l’économie psychique. Elle donne ainsi des clés de compréhension au travailleur, au manager et au clinicien, pour mieux accompagner la souffrance au travail et ses effets sur la santé.

Catherine Mieg est clinicienne du travail, psychanalyste et consultante en management. Elle est membre de l’équipe de recherche de l’Institut de psychodynamique du travail. Actuellement, elle reçoit en consultation des salariés en souffrance et accompagne des cadres dans leur management. Elle a notamment publié Les Habits neufs du management (Éditions François Bourin, 2015).

De l'art de faire dire du bien de soi par les autres

Élisabeth Coutureau - Éric Giuily
Date de parution: 
28 mars 2019
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5
Pages: 
152
ISBN: 
979-10-252-0446-7
Prix TTC: 
18 €

Comment se faire entendre dans le fracas des informations, opinions, commentaires et fake news qui interpellent chaque jour le public, lorsqu’on est un gouvernement, une institution, une entreprise ? Comment susciter l’adhésion et l’engagement des citoyens et des consommateurs dans un monde où les institutions et les entreprises font face à une crise de confiance et à une perte de crédibilité ? Comment asseoir, renforcer et défendre sa réputation et son image au sein d’un univers de la consommation marqué par la domination croissante des réseaux sociaux ? Telles sont quelques-unes des questions brûlantes qui se posent aux institutions et aux entreprises d’aujourd’hui, et auxquelles les auteurs de ce livre tentent d’apporter des réponses. Experts et praticiens reconnus de la communication institutionnelle, ils dressent une feuille de route fondé sur un principe simple à énoncer, mais difficile à mettre en œuvre : à une époque où le discours formaté et la communication verticale ne séduisent plus ni les citoyens ni les consommateurs, le mieux est encore de faire dire du bien de soi par les autres.

Elisabeth Coutureau, co-présidente du cabinet de conseil en stratégie de communication corporate et institutionnelle CLAI, a été planneur stratégique puis manager de grandes agences de publicité pendant plus de vingt ans (CLM-BBDO, BDDP, EURO-RSG Fichard Roussel et Coutureau), avant de se tourner vers la communication corporate en tant que vice-présidente de TBWA/Corporate de 2003 à 2014.  

Eric Giuily, responsable de 1981 à 1986 de la conception et de la mise en œuvre des lois de décentralisation au ministère de l’Intérieur, a ensuite dirigé plusieurs grandes entreprises, dont Pathé, France 2, la CGM et la SNCM, puis l’AFP, avant d’être président pendant plus de huit ans de Publicis Consultants. Il a lancé en 2009, avec des partenaires CLAI, la Corporate Advocacy®.

Les Territoires du vivant

Un manifeste biorégionaliste
Mathias Rollot
Date de parution: 
11 octobre 2018
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
256
ISBN: 
979-10-252-0420-7
Prix public: 
20
Prix TTC: 
20

Comment continuer d’habiter ce monde étrange, accéléré, qui préfère le jetable au durable, le virtuel au réel, la nouveauté à la pérennité ? L’architecture peut-elle encore faire sens, à l’heure où se multiplient les villes aseptisées, et où nous vivons toujours plus déconnectés des milieux qui nous accueillent ? Dans ce contexte, envisager une « réhabitation biorégionale » de la Terre se veut un geste critique et salvateur à la fois. Il y a urgence à penser une architecture et des sociétés capables de travailler avec les spécificités des environnements qui sont les leurs : en suivant par exemple la chaleur où elle se trouve et en utilisant les pièces différemment selon la saison, en envisageant une place particulière pour la technologie et les écrans afin de garder des espaces ouverts sur le milieu ambiant, en trouvant des alliances nouvelles entre végétal, ensoleillement et ventilation, en ouvrant la possibilité de partager certains lieux avec des insectes, dans le cadre de composts ou potagers domestiques... L’éthique biorégionaliste développée dans ce manifeste engagé déplace nos manières de voir le monde et ouvre des pistes radicales, pour remettre l’architecture au service du vivant et de ses territoires, et d’une société plus juste et équitable.

Mathias Rollot est architecte, docteur en architecture, enseignant-chercheur, auteur et traducteur. Il conçoit, construit et conseille dans les domaines de la réhabilitation architecturale, urbaine et territoriale. Les Territoires du vivant est son neuvième ouvrage. Après des études en architecture, Emmanuel Constant décide de se consacrer entièrement à la pratique du dessin. Les Territoires du vivant est le second livre qu’il illustre pour Mathias Rollot. Il se dédie aujourd’hui à une relecture du mythe de Sisyphe suivant l’ouvrage éponyme d’Albert Camus, recherche plastique exposée en avril dernier à Paris.

Une vie ne suffit pas

Pour un nouvel imaginaire des identités
Blanche Cerquiglini
Date de parution: 
06 septembre 2018
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
216
ISBN: 
979-10-252-0415-3
Prix public: 
18
Prix TTC: 
18 €

Tout plaquer pour recommencer à zéro... Qui n’a jamais rêvé de changer de vie, de se donner une deuxième chance ? Ou de prendre une autre identité ? Et pourquoi les agents doubles ou les imposteurs nous fascinent-ils tant ? Serions-nous fous de rechercher ainsi l’instabilité, qui nous met en danger ? Prenant au sérieux nos désirs d’ailleurs et d’altérité, Blanche Cerquiglini répond sans détours : ce qui est fou, c’est de se contenter de ce que l’on croit être. La liberté humaine consiste à pouvoir toujours se réinventer, dans une lutte permanente contre l’immobilisme. Mais comment y parvenir, et surout à quel prix ? C’est tout l’enjeu du nouvel imaginaire proposé ici. De Dr Jekyll à Sherlock Holmes, de Madame Bovary au vaudeville en passant par les faits divers les plus saisissants, Blanche Cerquiglini analyse ces désirs de changement qui nous enrichissent et nous maintiennent en vie. À l’heure du développement « personnel », il est temps de le reconnaître : la construction de soi passe par l’acceptation des lignes de fuite, des contradictions, des fantasmes. Cette exploration résonne alors comme un engagement nécessaire en faveur de la liberté et de l’audace. Non, une vie ne nous suffit pas — et il faut s’en réjouir.

 

Blanche Cerquiglini est éditrice chez Gallimard, pour la collection Folio Classique. Critique littéraire, elle est l’auteur de trois ouvrages : Le Roman d’hier à demain (avec Jean-Yves Tadié, Gallimard, 2012),  Métamorphoses. D’Actéon au posthumanisme (Les Belles Lettres, 2018) et Le Goût des faits divers (Mercure de France, 2018).

Demain, l'École

Un tour du monde des meilleures pratiques pédagogiques
Frédéric Castaignède
Date de parution: 
30 août 2018
Collection: 
Essais
Format: 
14 x 20,5 cm
Pages: 
144
ISBN: 
979-10-252-0418-4
Prix public: 
16
Prix TTC: 
16 €

Comment penser l’École de demain ? Quels sont les systèmes les plus performants, les pistes les plus prometteuses ? Que peuvent apporter les sciences cognitives aux enseignants et aux élèves ? C’est pour répondre à ces questions que Frédéric Castaignède est allé aux quatre coins de la France et de la planète, à Singapour, en Finlande et aux États-Unis. Il a rencontré les meilleurs spécialistes, comme les chercheurs français Stanislas Dehaene et Olivier Houdé, l’Anglais Sir Ken Robinson, dont la conférence intitulée « L’École tue-t-elle la créativité ? » affiche plus de 50 millions de vues sur Internet, l’Allemand Andreas Schleicher, directeur de l’Éducation de l’OCDE, ou l’Américain Eric Pakulak, neuroscientifique de l’université d’Oregon. Il a aussi suivi des enseignants, des parents, des élèves, pour recueillir leurs opinions concernant les méthodes nouvelles utilisées dans leurs pays respectifs. À grand renfort d’exemples concrets, ce passionnant tour d’horizon mondial met en lumière les apports des sciences cognitives dans l’éducation et nous emmène à la découverte des expériences pédagogiques les plus innovantes.

Frédéric Castaignède, diplômé de Sciences Po, est auteur et réalisateur de films documentaires, privilégiant le cinéma direct ou l’investigation au long cours afin d’éclairer en profondeur la complexité du monde contemporain. Il a notamment réalisé OGM, mensonges et vérités, La Cité des Roms ou Morts à crédit. L’École de demain fait l’objet d’un documentaire sur Arte.

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